La neige a fondu sur la piste,
Je ne vois plus trace de nous,
Aucune empreinte ne résiste,
Aux printemps qui effacent tout !
N'avions-nous marqué ce pays,
J’en gardais le froid souvenir,
N’est-ce pas ici qu’on apprit,
A s’écrouler mourant de rire ?
Sur cette herbe où planaient des fleurs,
Qu’un ciel bas nous tombait pour rien,
Je nous revois rouler de peur,
Dans ce tapis sans acarien…
Là, glissant sur l’immense bâche,
Sans équilibre et désolés,
Nous devenions d’infimes tâches,
Sur un bavoir immaculé…
Voilà les folies que perpètre
L’amour floconneux quand il sort,
Lorsqu’en joie venant à paraitre,
Ses bleus nous azurent le corps…
Depuis ce grand jour-là je t’aime,
Mais vais détestant ceux et celles,
Qui sur les routes gelées sèment
Leurs chasse-neiges et leur sel…
Sébastien BROUCKE
13-14 février 2012.