Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : L'Apoèzie
  • : Ce blog me sert de recueil de textes...
  • Contact

Musique

Recherche

Nombre de visiteurs

Il y a actuellement    personne(s) sur ce blog
14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 10:30

 

Chute-a-ski.jpg

 

La neige a fondu sur la piste,

Je ne vois plus trace de nous,

Aucune empreinte ne résiste,

Aux printemps qui effacent tout !

 

N'avions-nous marqué ce pays,

J’en gardais le froid souvenir,

N’est-ce pas ici qu’on apprit,

A s’écrouler mourant de rire ?

 

Sur cette herbe où planaient des fleurs,

Qu’un ciel bas nous tombait pour rien,

Je nous revois rouler de peur,

Dans ce tapis sans acarien…

 

Là, glissant sur l’immense bâche,

Sans équilibre et désolés,

Nous devenions d’infimes tâches,

Sur un bavoir immaculé…

 

Voilà les folies que perpètre

L’amour floconneux quand il sort,

Lorsqu’en joie venant à paraitre,

Ses bleus nous azurent le corps…

 

Depuis ce grand jour-là je t’aime,

Mais vais détestant ceux et celles,

Qui sur les routes gelées sèment

Leurs chasse-neiges et leur sel…

 

Sébastien BROUCKE

13-14 février 2012.

Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 20:30

 

Etoile-filante.jpg

 

Je n’affronterai pas la douceur des soieries,

La valeur des bijoux, la beauté de l’or fin,

Je n’irai pas chercher ce fameux médecin,

Qui guérissait les sourds au bruit des pierreries !

 

Mais j’irai, pourquoi pas, dans ce jardin fleuri,

Ecouter mon cœur battre à côté du bassin

Où pulsait tant d’amour au rythme de ton sein,

Quand mes mots à tes pieds t’offraient leurs broderies.

 

Là, j’attendrai d’un soir, d’un dernier firmament,

L’étoile que je veux pour tout médicament.

Alors, où qu’elle fonde, où que tu sois, que j’aille,

 

Je boirai d’un seul trait mon ciel effervescent,

Et m’endormant guéri, sans trésor, sans médaille,

Je m’en irai mourir aux lueurs de l’instant…

 

Sébastien BROUCKE

11-12 février 2012.

Partager cet article
Repost0
11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 14:30

 

 

Nativite.JPG

 

Le salon est refait, les chambres sont repeintes,

Des arbres sont plantés, d’autres oiseaux gazouillent,

Ton soleil tremble un peu quand la lune est éteinte,

Mais s’endort aux chansons que tes lèvres bredouillent…

 

Sa joie s’élance inerte à chaque aube nouvelle,

Et le printemps remplit ses regards d’oisillons,

Le bonheur est plus grand qu’un moment d’éternel,

Quand tu berces ta fleur fixant ses papillons.

 

Notre demeure est simple et sans briller s’étale

Sur la colline où vont les nues et les corneilles.

Nos cœurs paisibles, gais, comme un torrent s’emballent,

Lorsqu’un rire en fusant jaillit de son sommeil…

 

Ressens-tu comme moi ces envies qui la gagnent,

Goûtes-tu la frayeur exquise qui l’anime,

Ou son souffle apaisé tel un ciel de campagne,

Quand ta main tient ses doigts comme une amie intime ?…

 

Mains

 

Sébastien BROUCKE

7/10 février 2012.

Partager cet article
Repost0
5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 20:00

 

neige-arbre-soleil-ciel-bleu

 

Ils tombent par milliers, par milliers de millions,

Un grenier les invente, un plafond les secrète ;

Dessous tant d’assaillants on voit battre en retraite,

Des hommes effrayés par ces sanglots de lion !

 

Ils sont pâles, légers, tombent de gris galions,

Que le ciel lourd transporte, et s’ils viennent des faîtes

Éternels, c’est des monts, qu’on les croit qui se jettent,

Pour éblouir nos cœurs et pour que nous gelions !

 

Plus nombreux qu’une armée qu’aucun dieu ne retarde,

Ils inondent les champs où le vent les hasarde ;

Manne pour les enfants riant en leurs batailles,

 

Pétales sans défaut, ils tapissent les plaines

D’une innocence fraiche. Ah, si, juste une faille :

A braver le soleil, ses rayons les y mènent…

 

Sébastien BROUCKE

5 février 2012.

 

Partager cet article
Repost0
5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 10:30

 

sapin.jpg

 

La plaine a la couleur des agneaux enneigés ;

Sous des arbres muets bruissant en avalanches,

Dessus de blanches fleurs dont la tête se penche,

Des oiseaux affamés peinent à voltiger…

 

La nature a choisi sa robe de dentelle,

Tant la lumière adore y passer au travers,

Mais le ciel valse, hésite, et châtiée par l’hiver,

La terre dort, timide, étendue comme une aile…

 

Soudain, telle une épée maniée par le soleil,

Une lueur fend l’air à transpercer les feuilles !

Tout veut guérir, revit, adorable réveil,

Et c'est vers le printemps que fuient les écureuils...

 

 

Sébastien BROUCKE

4 février 2012.

Partager cet article
Repost0
4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 10:45

 

Feuille

 

Nous avions l’arrogance immense du printemps,

Où vont unis la vierge et l’enfant qu’elle allaite,

Mais nous tombions souvent de folies en tempêtes,

Quand s’avançait la nuit lugubre des mourants.

 

Insolente vipère, effroyable serpent,

Vous tuiez sans savoir et faisiez place nette,

Quand nous écoutions trop ces superbes sornettes,

Que vous nous siffliez sempiternellement !

 

Ah ! Quelle différence entre la jeune femme,

Apaisant d’un téton giclant le lait en flots,

Son petit s’accrochant à ses seins beaux et gros,

 

Et ces vieillards ballant dans de spectrales flammes,

Eclaboussés par l’ombre au fond d’une abbatiale,

Où j’avance à mon tour claudiquant et bancal…

 

Sébastien BROUCKE

3 février 2012. 14h-16h.

Partager cet article
Repost0
4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 10:30

 

Le radeau de la Méduse

 

Vous le saviez lutter sous vos vents agressifs,

Lancer au loin ses yeux puis les porter aux nues,

Sans pouvoir triompher de vos nuits revenues,

Sentir qu’en chaque instant l’attendait un récif.

 

Qu’était-ce à l’origine, un résidu d’orgueil,

Une question de temps ? Quand l’oubli vous promène,

Que le vaisseau prend l’eau comme le capitaine,

Ne cherchez pas la paix au tombeau sans cercueil !

 

Il avait moins étreint de cormorans qui planent,

Qu’il n’osait caresser de plages dans son crâne,

Et noyant dans la mer cet azur qu’il était,

 

Ses pieds rêvant fouler d’inaccessibles grèves,

Cent fois sur l’océan il se vit rejeté,

Tant vos zéphyrs puissants l’y repoussaient sans trêve…

 

Sébastien BROUCKE

3 février 2012. 12h-13h.

Partager cet article
Repost0
1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 19:15

 

Femme aux cheveux rouges

 

J’aime quand tu parais, sourire retenu,

Aux portes du jardin, au mitan de l’allée,

On dirait que la joie déborde ! Est-ce du lait,

Cette pâle vapeur effleurant ton pied nu ?

 

S’ils pouvaient se pencher, saluer ta venue,

Mes arbres laisseraient leurs branches se glisser

Dans ces draps de coton que tu reviens froisser,

Ces draps plus doux que blancs quand l’ombre diminue.

 

Alors que tout bouillonne aux lents secrets des corps,

Tu t’avances sans bruit pensant qu’ici tout dort.

Le plus petit brin d’herbe a fixé ta paupière,

 

Vois, l’heure a délaissé le soleil bienfaiteur,

Et mon verger devient cette ingénue prière,

Tant ta robe transforme en papillons mes fleurs…

 

Sébastien BROUCKE

30 & 31 janvier, 1er février 2012.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 13:30

 

vanite-bougie.jpg

 

T’accrochant au passé comme un cadre à son clou,

Tu restes à veiller ta jeunesse figée ;

Regardant en arrière avec ton regard flou,

Tu trembles et tu fonds tel un cierge allumé !

 

Consume lentement tes années de sursis,

Offre à nos yeux lassés ta face de victime,

Charme-nous de grimaces, bouffon alangui,

Pour qu’au moins nous riions de ta blême déprime !

 

Bientôt viendra cette heure où les recomptant toutes,

Tu n’auras que le temps de regretter la vie,

Tant tu vas comme un homme qui, je le redoute,

Pour ne pas lui déplaire, n’aurait pas eu d'ami !

 

Sébastien Broucke

29 janvier 2012. 18h30-19h30.

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 11:30

 

La-convoitise.jpg

 

Vivant d’un pacte ancien que l’on n’a pas conclu,

A se tromper d’amour on a baisé la haine,

Et mourant de ce mal que nous n’avons voulu,

Rien n’a su purifier notre fétide haleine…

 

Que reste-t-il, serpent, de toute ta science,

Quelques bonheurs parfois, tellement d’afflictions,

Un morceau dans la gorge, une épuisante absence,

Et ces lents souvenirs qu’autrefois nous rêvions…

 

Le pire est à genoux, quand demandant pardon,

Nous n’obtenons du ciel qu’un soupçon d’indulgence :

Meurs ! Les voleurs perdront jusqu’à leurs propres noms,

Lorsqu’ils fuiront en vain l’épée de la sentence…

 

Sébastien BROUCKE

29 janvier 2012. 10h30-11h30.

Partager cet article
Repost0