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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 20:12

 

Famille-a-la-mer.jpg 

 

Sur le toit des autos le soleil rebondit,

Le vent retient son souffle, cet homme ses cris,

L'aurore est belle encore, et seule dans ce lit,

Tout lui dit que tu dors sans doute loin d'ici...


Allongés dans leurs draps, leurs rêves bleus ou roses,

Comme toi vos enfants vont les paupières closes,

Un songe les effraie, un autre les repose,

Et leur père inquiet va maudit et morose…


Près de tout ce qu'il fut, près de cette fenêtre,

En regardant sa vie, cette nuit disparaître,

Debout, rasé déjà, en colère peut-être,

Il promène enchaînée la moitié de votre être...


Il repense à cet autre, à la dévastation,

Où soudain trouant l'aube et son champ de vision,

Hirondelle soumise à sa destination,

Tu t'élançais en l'air sans aucune question…


Du sordide d'un film, minable introduction,

Banale histoire d'amour, d'ennui, de positions,

Victimes de la vie, mortelles conclusions,

Méritiez-vous tous deux cette ignoble sanction...


L'amour s'est envolé, la joie ne peut paraître,

Les heures ont séché, trop peu de vert à paître,

Des souvenirs la haine a déchiré les lettres,

Sous la dent du bonheur que pourrais-tu bien mettre...

 

  -----


Ce jardinier trompé que trop de peine arrose,

Heureux, contemple encor ses fleurs tout juste écloses,

Et comprenant que vivre est comme chacun l’ose,

Préparant le repas il se métamorphose…


A moitié repentant, t'admirant dans ton lit,

Oubliant le passé, pardonnant à demi,

Il bénit un oiseau qui redonne la vie,

A son cœur immobile, au parking endormi...



Sébastien Broucke

 


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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 11:00

 

Le-bebe-copie-1.jpg

 

Mon cœur respire par le tien

C'est avec toi que je veux être

Tout contre toi que je suis bien

Ton rire que j'aime à connaître

 

Je me plais au creux de tes draps

Mais j'aspire à te voir en moi

Contemplant son corps dans tes bras

Nos mains unies jusqu'à ses doigts

 

Mieux qu'une source, que l'espoir

Mes soifs, tes rêves ou les miens

L'éternité serait de voir

Nos yeux s'extasiant dans les siens

 

Je t'aime au cœur, à l'âme, à l'être

C'est avec toi que je deviens

C'est en toi que je veux renaître

Pour qu'en lui je sois enfin tien

 

Dis-moi si tu regretteras

Cette heure où je te voulais mère

Cette heure où j'aurais dit tout bas

Pour ton enfant me veux-tu père...

 

 

Porte-papillon.jpg

 

 

Quand nous aurons cette fortune

De nous voir pleurer devant nous

Quand nos voix ne feront plus qu'une

Et crieront pourtant contre nous

Quand l'âme et le cœur à genoux

Nous aurons enfin même enfance

Quand inquiets devant une toux

Nous serons la même impuissance

Quand nos deux larmes emmêlées

Perleront sur la même joue

Quand la tendresse avec le lait

Seront des armes contre nous

Quand tu te souviendras soudain

Que c'est moi que tu voulais être

Quand pour que ta main soit ma main

Tu voulais voir notre enfant naître

Crois-tu que tu regretteras

De m'avoir offert d'être mère

De m'avoir dit dessous les draps

Pour ton enfant me veux-tu père...

 

 

Sébastien Broucke

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 19:44

 

Femme au château

 

 

Depuis que la folie dévaste ma raison,

Depuis que l’avenir refusant d’approcher,

Depuis que ton absence a figé la maison,

Depuis que l’insomnie, depuis qu’imaginer,

 

Près de cette rivière où voletaient les heures,

Le parfum du bonheur, les ailes de nos vœux,

J'erre désormais seul aux jardins de mon cœur,

Tel un arbre abattu vivrait coupé en deux !

 

Calvaire que la vie, croix que ton souvenir !

Puisqu’à mon front d’années et d’épines plantées,

Sur le néant qui vient, sur la mort à venir,

Tout le sang que je coule a le goût du passé,

 

Je meurs ! j’essaie ! je hais, maudis ces débris d’homme,

Et vais, vase fêlé, coupable, et ignoré.

Mais ce vin que j’étais, aux dieux goût de pomme,

Par tout ce que je suis je m’en délivrerai !

 

 

Sébastien Broucke

 

 

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 20:00

 

  Femmes-a-la-plage.jpg

 

Vos dents étaient plantées comme des rochers blancs

Qu’un coucher de sourire inondait de son sang,

Mes deux lèvres mordues, déchirées, soupirant,

Semblaient pourtant guérir sous leurs baisers tombants...

 

Sur mon âme immobile et ses traces d’enfants,

Sur les cailloux perdus s’enfonçant lentement,

Une bouche ambiguë fracassait tendrement

Le son de votre voix dans des vagues de vent...

 

Vous parliez du large aux plages de mes heures ;

Allant et revenant s’étaler sur mon cœur,

Ses coquillages gris, les châteaux de ces peurs,

L’ange que vous étiez le damnait en douceur...

 

Le rose était au rouge et le sable à sa sœur,

Des gestes de nos mains à toutes leurs erreurs,

La mer lavée d'orage, embrassée de fureurs,

Sous l’invincible azur effaçait mes terreurs !

 

L’impuissance et la force ? une ligne et un plan !

Sur le visage heureux de mille espoirs naissant,

Se déposa la ride et tout le poids du temps,

Car l’éphémère est là, tenace et ravissant...

 

Amour ! mensonge honnête, apaisant destructeur,

Dans des marées sucrés, par des propos trompeurs,

Sur bien peu de poussière, éternel océan,

Tu fis rouler ta gloire ignominieusement !

 

Mais jusqu’au fond des cieux, d’une immortelle ardeur,

Pour qu’on n’écrase plus celui dont on a peur,

Divinement serein, divinement vainqueur,

Sur toi je graverai mes poèmes vengeurs !...

 

 

Sébastien Broucke

 

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 15:15

 

Je veux être premier quand tu t'avanceras,

Je veux être le seul qui ne s'éloigne pas,

Jusqu'à te transporter en marchant dans le feu,

Mais je suis malgré moi la jambe d'un boiteux !

 

A tout ce que je suis, quantité négligeable,

A tout ce que j'écris que je sais misérable,

Je t'aime et n'en peux plus de n'être que moi-même,

Oeil aveugle posé sur un trop grand poème !

 

A cette liberté que désire mon âme,

A cet homme enfermé qui te rêve pour femme,

Tu es chant dans la nuit, quand moi, bruit de réveil,

Du fond de ma prison, d'un sourd je suis l'oreille !

 

Devant ta vérité que j'adore chérir,

Je ne suis et je n'ai que mensonge à offrir,

J'ai le coeur bien trop gros mais le verbe fluet,

Heureusement je suis... la langue d'un muet !

 

A ma main qui voudrait se poser sur ta peau,

Selle de libellule au sommet d'un roseau,

Je maudis la pensée du beau près de l'affreux,

Je ne suis que poussière au corps mort d'un lépreux !

 

Il me faut mille vies avant que de comprendre

Que je n'aurais jamais la force d'être tendre,

Que je n'aurais jamais cette ultime bonté

Qui verrait sourdre en moi le miel avec le lait !

 

J'ai tant et tant et tant de chemins à quitter,

Tant de routes à perdre où ne pas m'égarer,

Que pour toi, source vive, oh ! j'aimerais mourir,

Une vie n'a de prix que lorsqu'on peut l'offrir !

 

Quand Dieu t'a dessinée Il t'a voulue beauté,

Et pour mieux l'exhalter Il m'a mis à côté,

C'est de boue que je suis mais je l'en remercie,

Mes rêves sont ôtés à mon âme ravie !

 

Oui, je ne suis pas digne d'entendre ta voix,

Ni de voir mes regards s'égarer jusqu'à toi,

Mais je suis bienheureux d'être parfois si loin,

Mon coeur frôle le tien lorsque je te vois moins !

 

Ah, j'ai eu le malheur d'être ce que je suis,

Mais la gloire en ton coeur en mon coeur me poursuit,

Et si je me compare au bonheur de ma vie,

Je suis à l'univers le coeur d'une fourmi !

 

J'ai tenté résister tant j'étais ridicule,

Et je n'ai pu lutter, quel grand amour recule ?!...

J'ai donc baissé les bras et tu m'as envahi,

Comme une rose armée renverse des orties...

 

 

Sébastien Broucke

 

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 15:00

 

Mon amour, je ne t'aime plus,

Et parfois même je te hais,

Mon âme à ton âme n'est plus,

Je n'en suis plus même effaré...

 

Ton cœur en mon cœur ne bat plus,

Mon sang sèche ailleurs, lentement,

Ta voix je ne la goûte plus,

Tes yeux je les fuis constamment...

 

Je suis ce chant qu'on n'entend plus,

Juste, un enfant qui s'est fait mâle,

Un rêve, un matin, n'osant plus,

Être inaccessible, idéal...

 

Oui je te mens, de plus en plus,

Car tu ne comprendras jamais,

Que c'est moi que je n'aime plus,

Qu'en toi c'est moi que j’abhorre, et...

 

Volcan éteint juste un peu plus,

Lave de vie, je refroidis,

Des cendres chaque jour en plus,

Fertile est la mort, mais pour qui !?!...

 

 

Sébastien Broucke

 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 10:50

 

Plopsaland Aout 2007 012

 

Plantés sur des bâtons les pommes seraient rouges,

La barbe aux papas rose et le rire éphémère,

Du silence vaincu aux ferrailles qui bougent,

La nuit serait grimée de masques populaires !

 

Dans l’odeur des beignets qui n’est pas encor née,

Sur la ville excitée, l’obscurité qui roule,

Aimantant les regards lentement jaillirait

Une humaine lumière inventant une foule…

 

Deux chemins dans la nuit ne font pas une route ;

Bientôt sur mille jeux nous irions avoir peur,

Et gâcher nos deux vies pour un morceau de leurre !

 

Des musiques aux cris, du mensonge aux couleurs,

Juillet de cette année n’irait enfanter qu’août,

Et l’amour aveuglé les enfants qu’il en coûte...

 

 

 Sébastien Broucke

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 00:01

 

Femme-a-la-lettre.jpg

 

 

Si tu avais été moins grande, ce texte aurait été moins court,

mais n’ayant pas le talent pour peindre ton portrait,

reçois dans ce silence où se recueille mon respect,

la blancheur d’une toile où tout imaginer.


Dedans ce néant clair qu’encadrent quelques phrases,

comprends, Princesse tendre,

ce que je ne sais dire…


Tout comme un univers,

vide, immense…,

que Dieu seul peut emplir,

n’ayant rien d’un maître-verrier,

il plane l’étonnante absence,

cette impuissance triste,

de ne savoir donner l'infini qu’on voudrait.


Car dis-moi,

qu’offrirais-je ma douce à tes beautés étranges ?


Du faux ? Du fard ? Du laid ?!…


Ce que je souhaitais pouvoir t’abandonner,

ce sont ces lignes noires,

cadencées,

gorgées des mots parfaits qu’on n’a pas inventés.


Pas de chance !

J’ai beau chercher sans cesse,

labourer mon esprit,

aux vers qu’avec dépit je peine à t’assembler,

la phrase même belle est encore abîmée…

A défaut de savoir polir ce qu’on espère,

d’être un rai de lumière sur le calme des eaux,

de germer ce poème que l’on rêve de faire,

je m’égare étonné, misérable, confus,

en futiles excuses tant je crains de te perdre…


Alors qu’il me faudrait le génie d’une muse,

la muse d’un poète,

le poète des Dieux,

je n’ai qu’un peu d’orgueil pour tenter croire te plaire !



Alors accepte,

accepte **********,

dans ce que je ne parviens à donner,

l’amour sincère que je te porte.


Et peut-être qu’enfin,

tes yeux tombant sur lui,

contemplant ce qu’ils voient sans le pouvoir décrire.

soudain tu comprendras ce que je ne sais dire…


Oui, c’est cela !

Que mon amour te soit ce miracle attendu,

ce miracle espéré dont seule tu es le sens ;

cet océan, ce ciel,

ce miroir sans défaut,

dont toi seule fais l’éclat…

…car il n’y a jamais que tes yeux qui le voient.

 

 

 

Sébastien Broucke

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 15:15

 

hummingbird.jpg



Toi qui jugerais Dieu, Oh ! monstre impitoyable,

N'en déplaise à Verlaine et à la poésie,

Guerrier hors de chez lui, écrivain redoutable,

Ta volonté ne peut qu'un champ de pissenlits.

 

Cavalier, jeune, pur, qu'un impur sang fouette,

Pour combattre l'oubli il te faut une armure,

Tu as l'œil d'un aiglon, des ailes de mouette,

Comment feras-tu donc pour atteindre l'azur ?!

 

Ta tête n'est qu'un ventre où le temps catalyse

L'inspiration, semence, en la rondeur d'un oeuf,

Jeune et blanc de labeur que tes ombres irisent,

Pour un enfant semblable immuablement neuf.

 

Tes vers sont des poignards qui s'abreuvent de sang,

De larmes et de coups, de vieillesses muettes,

D'espoirs fous déchirés, de cris adolescents,

Que tu voudrais couteaux taillant ta statuette !

 

Avant d'être un bateau, écrire est un écueil.

La volonté, victoire ?!... et souffrir, ta conquête ?

Poète ou conquérant, la même arme, l'orgueil !

La gloire est une épée qui n'est pas encor faite.

 

L'amour est sur sa croix au Golgotha de l'âme,

Et la peine à genoux se lamente où il meurt !

La souffrance est un bois, le poète, une femme.

L'enfance ?... Un dieu sans tâche immolé aux moqueurs,

 

Applaudi, caressé, hier, suivi, prié,

Çà et là le dos droit, ce soir courbant l'échine,

Illusion pendue, maudite, crucifiée,

Rêve cloué en l'air et couronnés d'épines !

 

Toi le verbe béat, abscons, étonne-m'en !

Pulse la poésie sur la mathématique,

Ressuscite l'envie, ose..., juste un moment,

Déchirer ce long voile en ton cœur, temple inique !

 

Ajoute à ton talent, à ta jeune révolte,

Le remords qui travaille à la perfection,

Et regarde hanté, vieillard, en ta récolte,

Ton sombre irréparable à ta prétention.





Sébastien Broucke
Grelots d'outre-temps
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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 09:45


Enfants dans la barque

C’était au temps sucré des prunes et des pêches,

Te berçant au bruit sourd de son moteur diesel,

Un jour nous promenait dans un bateau de pêche.

 

Hypnotique et charmant, entêtant, gras, lent, lourd,

Le raffut comme un chant, le rafiot comme un temple,

Le ciel voyait en nous un miracle en sa cour.

 

Je contemplais les eaux, on s’éloignait des côtes,

Tu dormais sous ce ciel qu’on avait peint en bleu,

Et la folie d’aimer ne serait jamais sotte.

 

Voyager m’était messe, et ces marins nos prêtres,

Car remplis de leurs vins et de vagues d’ivresse,

Ils avaient plus d’esprit que je n’avais de lettres.

 

Des poissons attrapés aux filets de leurs leurres,

Ils tenaient dans des mains pleines de gestes sûrs,

De la mer et du vent moins les corps que l’odeur.

 

Grossiers dans leur allure, artistes dans leurs voiles,

Comme ils sont à leurs flots je me sentais à toi,

Tant ma main sans ta peau n’est qu’un pinceau sans toile.

 

Mais qu’importe aujourd’hui la mer et tous ses ports,

L’océan, les marins, les bateaux, leurs trésors,

Si désormais je dois ne plus voir quand tu dors…





Sébastien Broucke
Grelots d'outre-temps
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